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projets non réalisés




 

 

 

MONA 616

 

Par son universalité, Mona Lisa symbolise à elle seule la culture. Ici son regard, cadré très serré dans tout l’écran, suggère l’action visuelle du spectateur.

La dimension hors d’échelle du visage agrandi 616 fois aboutit à une image lisible seulement à distance. Quand le spectateur s’avance, le détail très agrandi perd de sa compréhension pour approcher l’abstraction.

Sur ce portrait est surimposé u texte constitué de lettres transparentes sur fond sablé et inversement. Le texte de Serge Branly ci-dessous, avec des citations de Léonard de Vinci, vient ici soutenir l’idée par l’image et les mots :

 

LA VUE CONSTITUAIT POUR LEONARD LE PLUS IMPORTANT DE NOS SENS « LE MEILLEUR ET LE PLUS NOBLE » L’ŒIL, LUI, ETAIT UN INSTRUMENT D’INVESTIGATION PLUS SUR ENCORE QUE L’ESPRIT. « NE VOIS-TU PAS, DISAIT-IL, COMMENT L’ŒIL EMBRASSE LA BEAUTE DU MONDE ENTIER » TANDIS QUE LES LEVRES ENONCENT LEUR ENIGME, LE REGARD SCRUTE LE SPECTATEUR, DE SORTE QU’UN MOUVEMENT ALTERNE SE PRODUIT, PAREIL A UN JEU DE QUESTIONS ET REPONSES.

 



 

 

 

 

 

 

 DANS TOUS LES SENS 

 

            Projet d'un cloisonnement en verre entre l'entrée principale et la cafétéria du  restaurant universitaire Stanislas à Nancy.

 

                Destinée à un restaurant universitaire, l'œuvre est centrée autour du concept des cinq sens. Le panneau est découpé par une trame horizontale et verticale basée sur le chiffre cinq. Chacun des cinq sens est figuré par des extraits de photos issus de tableaux célèbres découpés puis  agrandis de façon à cadrer sur les yeux, le nez, la bouche, les oreilles et les mains en référence aux travaux d’Alphonse Bertillon, créateur de la photographie anthropométrique, qui en morcelant le corps en unités signifiantes souleva en son temps des interrogations fondamentales sur les droits de l’individu.

                La photographie vit d’intériorité de la vision, de réminiscence de choses vues et de découvertes inattendues. De l’une à l’autre circulent un cadrage, un détail, un pan coupé, une ombre propice, un mouvement imperceptible, une incitation ponctuelle à voir autrement, à tenter une sortie vers l’imaginaire.

L’ensemble se présente comme une fenêtre ouverte sur un monde caché que seule l’acuité du regard saurait distinguer.

                Pour accentuer et décupler le concept, le centre de l’œuvre est "tapissé" de verbes à l’infinitif  avec leurs homonymes signifiant les cinq sens : entendre, voir, sentir, toucher, goûter.

                La cloison est réalisée selon des techniques qui renvoient  aux différents états du verre : verre mat, brillant, transparent, sans couleur.  Grâce à sa transparence l’ensemble se parera des couleurs du temps, de son environnement, de son voisinage ; ce sera sa façon à lui de vivre et de se transformer, sans séparer complètement l'espace du sas de celui de la cafétéria. 




EGLISE DE NEUVILLE EN VERDUNOIS


vitraux et mobilier liturgique

 

             Le projet iconographique développé sur les dix fenêtres de la nef est basé sur le concept de mémoire du lieu : l’église et son environnement. La volonté de l’artiste a été d’inscrire dans les vitraux des traces visibles de son histoire. De la légendaire Madame de Saint Balmont, chasseuse et cavalière émérite, qui leva une armée lors de la guerre de 30 ans pour protéger avec succès son village, son château et son église contre les envahisseurs serbes, croates et suédois, à Saint André, patron du village et de l’église, la Vierge de l’église, son ancien autel, le portail et l’escalier, le château de Neuville en Verdunois, en passant par des évocations plus contemporaines, telles le village émergent des champs de blé, un bosquet d’arbres remarquable, et … un troupeau de vaches !

 

              Chaque fenêtre de 1,30 m de large par 2,80 m de hauteur est découpée en trois parties symboliques. Chaque partie haute comporte des évocations du ciel, des nuages, de la fumée, réalisée à la grisaille avec de larges mouvements de brosse. La partie centrale est constituée d’une photographie retravaillée sur ordinateur, micro-filmée puis agrandie sur un châssis permettant de réaliser la sérigraphie sur les verres déjà coupés avec de la grisaille à l’oxyde de fer. Ces verres sont ensuite recuits pour fixer à jamais les oxydes dans la matière. La partie basse est calligraphiée de textes sur les symboles relatifs à l’iconographie évoquée dans la partie médiane.

 

                Le mobilier liturgique, autel, baptistère et lutrin, est conçu dans un souci de pureté et de sobriété géométrique. Enserrées dans un marbre blanc immaculé originaire de Thassos, des briques de verre disposées à 45° font vibrer la face visible de l’autel. Chaque brique, réalisée une à une par l’artiste, est composée de milliers de particules de verre extra blanc concassé, fusionné sur chacune des cloisons de la brique. 

 

                La haute porte d’accès sur la nef, à la transparence piquée de gouttes de verre et de carrés de verre fusionné selon une technique propre à l’artiste, est réalisée en fer forgé, avec pour fonction première de jouer un rôle d’écran entre l’entrée et la nef. Ses dimensions hors du commun, le graphisme de sa structure et son impression de légèreté lui confèrent le statut de frontière entre visible et invisible, entre le monde des hommes et celui du spirituel.

 

 



 

 CARRE LUMIERE à NANCY

 

             Dans ce projet de tableau lumineux pour le hall d"entrée, j’ai voulu évoquer la mémoire de ce lieu qui était l’imprimerie Berger Levrault.

                L’organisation en lignes horizontales du tableau renvoie à la composition dite par « lignes blocs » d’un seul tenant propre à la technique du linotype apparue à la même époque que la naissance de l’imprimerie Berger Levrault. Les mots gravés sur ces lignes sont tous des termes employés par les différentes techniques d’imprimerie qu’elles soient traditionnelles ou numériques.

                Toujours pour évoquer les techniques de gravure, les mots IMPRIMERIE et BERGER LEVRAULT gravés à l’envers sur le verre renvoient à l’impression dite « en miroir ».

Bien que l’ensemble des mots gravés sur le tableau soit conçu plus comme calligraphie que comme texte à lire, on pourra néanmoins y voir les phrases et les mots suivants :

 

« Nicolas Levrault est une maison d’édition depuis 1676. En 1805 Nicolas Levrault est l’imprimeur officiel de la grande armée de Napoléon. En 1872 Oscar Berger Levrault s’installe à Nancy, rue des Glacis; l’entreprise compte alors 400 ouvriers.

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